BOLIVIA, ses villes

Publié le par nomade

 

  

  J'ai choisi cette musique, car elle n'est pas seulement andine, elle est bolivienne. La kena (flûte andine) et le charango ("guitare" à 10 cordes) sont les deux principaux instruments de ce morceau.


 

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La ville se meurt. Les touristes ne restent pas, les salines tournent au ralenti. Les trains de marchandises agonisent au bord de l'immense décharge aux vents, livrée. Plastiques à l'infini, verre brisé et des gens, femmes et enfants, espérant ...

 

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Potosi ! Potosi ! Potosi ! Des appels  sur mon passage. Je réserve mon billet de bus pour le lendemain.

 

 

POTOSI 

Voyage à travers des paysages grandioses. La route est accidentée, on enchaîne les cols, les descentes vertigineuses sur la route mouillée ou sur la piste boueuse, les passages d'oueds à gué. Le temps change vite. Pluie, brouillard, neige, rayons de soleil alternent avec l'altitude. De même la végétation. Cultures de quinoa, cactus, touffes d'herbe puis plus rien, seule la terre rouge griffée par les fortes pluies. Peu d'animaux. Quelques troupeaux de vigognes et des ânes gris et noir. Et toujours ces panneaux "peligroso" qui ne sont pas pour rassurer.
 A midi, le bus stoppe, tout le monde descend. Une assiette de riz ou une soupe de quinoa dans le restau, pour moi ce sera des galettes de maïs enveloppées dans des feuilles de bananier et des tunas achetés à des paysannes du coin. Les tunas sont des fruits. Je leur trouve des airs de figues de barbarie. Recherche faite, c'est bien le fruit de l'opuntia. Contrairement à ceux de mon enfance, la pulpe est entièrement verte et très rafraîchissante, un peu comme celle des kiwis.


 

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Comme elle est belle la ville vue du toit de l'immeuble qui abrite le centre d'information touristique !

 

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  Potosi, inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, est une ville "ancienne" aux rues étroites pavées de dalles hexagonales, bordées de maisons colorées avec des balcons en bois. Des rues encombrées de bus et de taxis.
Fumée des pots d'échappement, pente, altitude, il n'en faut pas plus pour couper le souffle. Heureusement la place est là, ombragée, spacieuse, entourée de beaux bâtiments administratifs et d'anciennes maisons qui ont appartenu aux riches exploitants des mines.

 

 

Avec ses 4070 mètres d'altitude, c'est une des plus hautes villes au monde. 

 

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Aujourd'hui, Potosi fête ses 465 ans. Bannières en tête, les enfants des écoles défilent au rythme des fanfares.


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Dans l'après-midi, les militants politiques manifestent  pour leurs candidats favoris.

 

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Le soir c'est au tour des catholiques. La longue et fervente procession sillonne la cité, d'église en église. Et les églises ne manquent pas ici. Dans l'église de San Francisco, un spectacle son et lumière illustre la passion du Christ jusqu'à la crucifixion. L'église, noire de monde, vibre sous les roulements de tonnerre, les cris d'outre-tombe, les rafales de vents et autres effets spéciaux. Les flashes crépitent, ceux des fidèles debout sur les sièges, les socles des statues. Un peu choquée par ce spectacle, je laisserai mon appareil dans son sac, je ne grimperai nulle part. A la sortie, je verrai les Romains, les pénitents avec les masques pointus, les moines-enfants... J'entendrai les applaudissements.

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Dimanche 4 avril 2010, c'est la fête de Pâques.

Dimanche également, la  Bolivie élira ses conseillers régionaux.

 

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J'aurai quitté la ville minière au pied de son Cerro Rico d'où l'on extrait l'argent, depuis plus de quatre siècles.

 

SUCRE 

Quelques heures de route suffisent pour atteindre Sucre, inscrite, elle aussi, au Patrimoine Mondial. C'est ici, dans la casa de la libertad, qu'a été proclamée l'indépendance du Haut Pérou. C'était en 1825, Sucre s'appelait alors Chuquisaca. A partir de cette date, le pays prit le nom de Bolivie en hommage à son libérateur, Simon Bolivar. La ville de Chuquisaca prit quant à elle le nom du Général Sucre.

 

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Sucre, quel changement. Ville aérée, aux larges avenues, aux rues pavées, aux maisons blanches. La ville partage avec La Paz le rôle de Capitale. La Cour Suprême se dresse ici aux abords du parc Simon Bolivar, dans lequel j'ai découvert, une tour Eiffel.



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Comme à Potosi les processions animent les rues.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Comme à Potosi, la campagne électorale s'affiche sur les murs

 

 

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Depuis vendredi, l'alcool est prohibé dans l'ensemble de la Bolivie et le jour de l'élection (voter est obligatoire), toute circulation est interdite. Quelle aubaine pour les enfants. Balle au pied, rollers, vélo. La rue est à eux. 
Et moi donc ? J'attendrai lundi soir pour filer vers La Paz.

 

 

 

 


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Les résultats des élections vont être proclamés. Les journalistes attendent patiemment.

 


LA PAZ 

Il faut la mériter cette ville. 12 à 13 heures de bus pour atteindre l'immense métropole entourée de hauts sommets. Du centre historique, comme du centre moderne, les rues en escaliers s'élèvent tout droit comme des tentacules qui cherchent à dévorer les collines, la ville a d'ailleurs englouti El Alto à plus de 4000 mètres. 

Les maisons en briques rouge-rose semblent empilées. On pourrait l'appeler la ville rose.

 

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Du haut du mirador, j'aime poser mon regard ici et là, à l'infini. Tiens voilà la célèbre église San Francisco, (inoubliable balade sur les toits) et là le stade olympique, immense  avec ses 42 000 places assises. Une autorisation spéciale a été délivrée pour les éliminatoires du Mondial 2010 car l'altitude est trop élevée. la prochaine fois ... Est-ce la faute de la Bolivie si une grande partie du pays se trouve à des altitudes supérieures à 2800 m ? Cochabamba, Santa Cruz, Sucre (à la limite) pourront accueillir les grands matches. Mais ces villes ont-elles un stade homologué ?

 

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Je vais marcher dans la ville, déjeuner au marché, découvrir ces femmes au costume traditionnel, ces cireurs de chaussures, les nuées de pigeons sur la place Murillo, le coucher de soleil sur l'Illimani enneigé...

 

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.... et puis dans quelques jours je partirai vers Copacabana au bord du lac Titicaca.

Publié dans Amerique du sud

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